Audit du CONOR: Pourquoi il a été diligenté par  Gabala 

Un audit, en soi, n’est pas une mauvaise chose. C’est comme un check-up de santé. Il permet de s’assurer de la santé d’une entreprise et de relever les points faibles à améliorer. Donc un audit en soi n’est pas une mauvaise chose. 

Sauf que dans le cas d'espèce, qui est celui de la FIF,, l’audit commandité par Mariam Dao Gabala , présidente du CONOR, ne fait pas partie de sa feuille de route, à savoir gérer les affaires courantes.

 

Que veut dire gérer les affaires courantes ? 

Par définition, les affaires courantes signifient les actes d’administration et de gestion qui sont couramment fait au sein de l’entreprise, dans l’attente de la mise en place de l’organe de gestion normal de cette entreprise tels que : régler les factures d’électricité, d’eau, payer les salaires des employés, les fournitures de bureau, les matières premières et autres, nécessaires à ce qu’il n’ y ait pas une interruption du service.

 

L'audit de 120 millions Fcfa ne fait pas partie des affaires courantes 

Il est clair et évident, au vu de la  définition des affaires courantes, qu’un audit ne fait pas partie des affaires courantes. C’est un acte exceptionnel qu’on ne fait pas couramment dans une entreprise, surtout lorsque l'audit du CN-FIF a coûté 120 millions de Fcfa à la FIF . Il est évident que l'audit ne peut pas faire partie des affaires courantes. Si un audit qui coûte 120 millions de Fcfa doit être considéré comme une affaire courante, nous ne connaissons pas beaucoup d'entreprises  qui peuvent s’offrir ce luxe de chaque mois ou deux mois réaliser un audit.

 

Pourquoi Gabala a diligenté cet audit 

Les motifs sont connus et ne font l’ombre d’aucun doute sur les intentions de la présidente du CONOR, vu l’usage que cette dernière fait de son audit. Il s’agit pour elle de salir l’image et la réputation du Comité exécutif sortant et de son candidat. Mais plus loin, c’est la mémoire du défunt locataire de la maison de verre de Treichville,  Augustin Sidy Diallo, qui est souillée  et salie. On sali la mémoire d’un disparu parce qu'on veut couper des têtes et surtout pour installer Didier Drogba à la présidence de l'organe de gestion du ballon rond local. 

La FIFA et le CONOR peuvent-ils sanctionner l'ancien Comité exécutif de la FIF ? 

 Nous ne savons pas. Mais, nous voyons mal comment Mariam Dao Gabala pourrait y arriver. Sur quel fondement juridique  va-t-elle se baser pour le faire ?

Et pour cause, sa feuille de route ne lui en donne pas le pouvoir, pas plus que les statuts de la FIF. Par ailleurs elle n’a pas la légitimité pour le faire, parce qu’elle n’est pas une élue des membres actifs propriétaire de la FIF . Elle a été imposée  par la FIFA. Et dans son acte de désignation qui est de gérer les affaires courantes, elle ne dispose d’aucun pouvoir de sanction des anciens dirigeants de la fédération qui eux au moins sont des élus des membres actifs, donc qui ont plus de légitimité qu’un comité de normalisation.

Par ailleurs il est bon de rappeler que la FIFA n’a pas relevé le Comité exécutif sortant de ses fonctions pour des faits de mauvaise gestion financière. Aucun reproche, en terme de gestion des ressources financières, ne lui a été fait pour motiver la mise en place du comité de normalisation. Et cela tout le monde peut le vérifier en lisant le courrier de la FIFA du 24 décembre 2021.

La FIFA est intervenue intempestivement (c’est une intervention intempestive) pour installer un comité de normalisation suite à un contentieux purement électoral, un dysfonctionnement au sein de la commission électorale. Cela n’avait rien à voir avec une quelconque mauvaise gestion financière.

Donc si la FIFA, qui a commis le comité de normalisation, elle-même n’a pas sanctionné le COMEX sortant pour mauvaise gestion, ce n’est pas son employé, qui est le comité de normalisation, qui va pouvoir le faire. Sur quel fondement juridique ? Les textes de la FIFA, encore moins les statuts de la FIF ne donnent  pouvoir au CONOR de sanctionner l'ex-Comité exécutif. 

Au regard des statuts de la FIF, le seul organe habilité à prendre une sanction envers le Comité exécutif élu et en place, est l’Assemblée générale. Celle-ci a un pouvoir de révocation. Or on ne peut révoquer qu’un organe qui est en fonction. Le Comité exécutif, dont le mandat est venu à expiration, n’est plus en fonction. Par conséquent, même là encore, il ne peut y avoir de révocation.

Pour conclure, nous ne voyons pas sur quel fondement juridique une telle sanction pourrait reposer.

 

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