Le comité d’organisation de la CAN 2023 est enthousiaste, retrouve son rythme de croisière, se projette véritablement pour la réussite de la fête du football en Côte d’Ivoire, dans un peu moins de 500 jours maintenant. Salle comble à l’occasion du lancement du Cocan business club, plate-forme d’échanges avec le secteur privé aussi bien national qu’international. « Dans notre pays, nous connaissons la force du secteur privé. Le secteur privé animé par des passionnés. Je ne crois pas que les pays qui ont organisé la CAN, une telle initiative a été prise. », a dit le président du Cocan2023. L’idée est d’impliquer les opérateurs économiques dans l’accompagnement et la réussite de l’organisation de la compétition. Tant de choses à faire dans les villes-hôtes pour offrir à l’Afrique et au monde, « la can la plus hospitalière ». 

Cinq villes ont été retenues en Côte d’Ivoire pour la compétition: Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké, Korhogo et San Pedro. Les stades sont en construction. Les voies de circulation aussi. L’Etat fait sa part. « Dans ces villes, nous avons les lieux d’hébergement, il nous faut un large éventail de réceptifs hôteliers, des hôtels de deux à cinq étoiles, au moins 15 mille chambres. Dans le domaine de la santé, c’est au moins une soixantaine d’ambulances qu’il nous faut pour répondre au cahier des charges de la CAF ». Le secteur privé ne peut donc être en marge. Il doit prendre toute sa place. « Vous avez notre soutien », assurances du patronat et de la chambre de Commerce. 

Contraste du football ivoirien

 Au moment où le Cocan2023 mobilise  les opérateurs économiques, la maison-mère nage en eaux troubles. Tiens, alors que l’assemblée générale élective prévue le 23 mars est reportée à une date ultérieure et que les dirigeants de clubs continuent de bouder le comité de normalisation, c’est la Justice qui ajoute au stress du monde sportif. Une banque poursuit la fédération ivoirienne de football et menace de saisir la maison de verre de Treichville. « La FIF devrait verser de l'argent à la banque.  Elle n'a jamais reçu la somme de 618 millions FCFA attendue. La banque a  décidé de saisir les biens immobiliers de la FIF. ». Le procès devant le tribunal du Commerce, c’était ce jeudi 10 mars 2022. Verdict, le 17 mars 2022.

Selon mes informations, auprès de la banque, elle a décidé de sécuriser sa créance en entamant une procédure d’inscription d’une hypothèque judiciaire sur le siège de la FIF.

« Il ne s’agit pas d’une saisie immobilière. C’est une procédure de validation d’une hypothèque judiciaire. Nous n’avons pas entamé la saisie pour l’heure. ». L’avion MDG est en zone de fortes turbulences!