CN-FIF : Gabala a agrandi le cercle des détracteurs du Comité exécutif sortant

Drôle de situation ! Le médiateur se transforme en belligérant. Censé être à équidistance des chapelles, le comité de normalisation a pris fait et cause pour une partie des acteurs de la crise qui secoue le football ivoirien. Et cela, depuis son installation à la maison de verre de Treichville, le jeudi 21 janvier 2021. Et pour cause, la patronne du CONOR se présente en " sauveuse" du football ivoirien qui selon elle serait à l'agonie.

 

Il faut noter que les mots utilisés par la présidente du Comité exécutif non élu de la FIF rappellent étrangement ceux utilisés par les opposants à la gouvernance du défunt locataire de la maison de verre de Treichville, Sidy Diallo, et ses collaborateurs.  En effet, les détracteurs des dirigeants fédéraux n'ont cessé de ressasser que le ballon rond local était " mort". Au point où certains ont promis de contribuer à sa renaissance. 

A la vérité, peut-on traiter de mort quelque chose qui a produit d'excellents résultats, ces dernières années, notamment en 2015  avec le sacre des Eléphants lors de la CAN seniors  et celui des cadets en 2013?

Peut-on raisonnablement soutenir que le sport roi local est mort alors que les Eléphants occupent la 10è place,  au niveau africain, du classement fait par l'organisation qui a nommé Dao Gabala et ses collaborateurs ?

Peut-on vraiment affirmer que le football ivoirien est mort pendant que la sélection féminine de Côte d'Ivoire occupe le 5e rang de la hiérarchie continentale ?

Il serait certainement bon que Mariam Dao Gabala sache que la nomination du comité qu'elle dirige est survenue après l'interruption du processus électoral de l'instance dirigeante du ballon rond voulue par la FIFA, dont elle tient la mission de normaliser la discipline reine. Cette dernière ne souffrait d'aucun problème de gouvernance. Et pour cause, avant son arrivée à la tête de l'institution fédérale, le ballon roulait normalement.  La Ligue professionnelle de football ((LPF) organisait régulièrement les compétitions (Ligue 1, Ligue 2, Division 3...). 

Les clubs recevaient la moitié des droits télé et des subventions avant le coup d'envoi des différents championnats. Ce qui n'est plus le cas depuis qu'elle a fait irruption dans le milieu du football ivoirien. 

En effet, depuis sa prise de pouvoir, les formations de Ligue 1 ont reçu une avance de 10 millions Fcfa pour débuter l'épreuve. Celles  de Ligue 2 ont reçu 5 millions Fcfa même si elles ne savent pas quand elles fouleront les pelouses des stades.Celles de la Division 3 sont inquiètent parce qu'elles ne sont pas certaines de compétir cette saison. 

Au lieu de sortir de la feuille de route, qui lui a été remise par la FIFA,  qui indique clairement qu'elle doit gérer les affaires courantes, toiletter les textes et organiser l'élection du président de la FIF, Mariam Dao Gabala ferait mieux de conformer son agenda aux missions que lui a confiées son protecteur, Gianni infantino. 

Par ailleurs, la présidente du CN-FIF, pour espérer réussir sa mission et sortir ainsi par la grande porte, doit rapidement se séparer de son manteau de partisane et arborer celui d'arbitre.

 

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