Cote d’Ivoire : Le ministère des Sports renforcé

Le ministère de tutelle des Sports a changé de dénomination. Il devient désormais  ministère de la Promotion du Sport et du Développement de l’Économie sportive.

 

 À première vue, cela paraît rébarbatif et pour le moins compliqué. Mais fondamentalement, le gouvernement touche du doigt, la réalité  d’une activité sociale qui est tout à la fois. Le Sport, vu sous les tropiques comme un jeu, embrasse à la fois la Santé, l’Économie, la Culture, l’industrie, la Communication, le Marketing, le Droit... Le Sport, c’est la vie. 

Le ministre de tutelle le sait: à défaut de réinventer l’eau chaude, il lui est demandé d’asseoir une matrice qui pose la problématique de l’organisation du Sport, la gestion, le financement, le développement des infrastructures, la formation des athlètes et des cadres, la création des richesses internes, la création d’une véritable industrie du Sport, la promotion du Sport par l’implication des médias. En un mot comme la professionnalisation du Sport.

Toute la théorie ne deviendra pratique, comme la stratégie d’un entraîneur dans un match, que par la qualité des hommes, par leur dévouement à la cause du Sport, par leur capacité à rompre avec les habitudes post-indépendance! 

Il n’est plus possible de gérer le Sport comme dans les années 1960 avec les décrets de 1968. Il n’est plus possible de compter que sur l’État pour le financement des activités sportives, la construction des infrastructures. Les performances des athlètes et la promotion du Sport ne se feront plus avec des dirigeants préoccupés par leurs intérêts personnels, avec l’argent du Sport qui profite à tout le monde sauf aux acteurs. 

Le séisme provoqué par les grands clubs en Europe montre à quel point le Sport a dépassé le simple cadre du jeu. Les fondements même de l’UEFA et de la FIFA sont bousculés et menacent de s’écrouler. Les clubs se sont donnés les moyens financiers nécessaires et veulent sortir du champ de gestion verticale des instances sportives. 

En Côte d’Ivoire, un petit exemple: la ligue 1 n’est plus diffusée sur les antennes de la télévision nationale. La fédération ivoirienne de football a signé un contrat avec un diffuseur qui donne les moyens conséquents pour exiger l’exclusivité. Du coup, les affaires prennent le pas sur le paternalisme. Avec la libéralisation de l’espace audiovisuel, la bataille des droits sera impitoyable. Comme disent les Camerounais, « celui qui dort, pour lui s’en va ». Il faut donc une mise à niveau pour tout le corps social et administratif du Sport. 

La tutelle elle-même nourrit la réflexion autour de la nouvelle vision du Sport. Il y a eu en Côte d’Ivoire, au moins quatre états généraux du Sport. Le diagnostic établi. Des propositions faites. Des axes définis. Maintenant, il s’agit de passer à la mise en pratique concrète. Le travail est collectif.

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