Beaucoup de joueurs à l’heure actuelle ont une double nationalité depuis que la FIFA a assoupli les règles présidant au changement de nationalité sportive pour les joueurs binationaux. Cela les amène à un choix de carrière qui peut être irréversible, celui de représenter une équipe nationale. Des décisions qui interrogent certains spécialistes du foot et les supporters et qui font couler beaucoup d’encre et de salive dans leur pays d’origine.
De nombreux cas sont légions en Afrique et chez nous en Côte-d’Ivoire, qui nous montrent que les binationaux ont deux choix entre celui du cœur et de l’opportunité.
Choix de cœur ou choix opportuniste ?
La question s’est posée récemment et continue d’enflée la toile lorsque Wesley Fofana, le jeune défenseur de Chelsea a fait le choix des Bleus de France quand de son côté Jonathan Bamba donnait son accord à Jean Louis Gasset pour rejoindre les Eléphants de Côte-d’Ivoire. Une décision qui fut longue à prendre par l’attaquant lillois qui au final est forfait pour cause de blessure, selon la FIF, alors que le joueur a joué les 90 minutes samedi contre Toulouse sans sortir sur blessure, sans nous préciser si c’est à l’entraînement qu’il s’est blessé. Ce forfait nous laisse perplexe comme à bien d’autres ivoiriens qui parlent d’une “blessure diplomatique”.
Maintenant, nous nous ne mettrons pas dans la peau d’un jeune binational pour juger son choix ou le défendre. Nous pensons que ce problème des binationaux peut être résolu par nous-mêmes par la FORMATION.
Oui, pour nous il est plus que jamais impératif de privilégier la formation avec ce à quoi nous assistons. Former des joueurs et des formateurs locaux puis organiser des championnats de jeunes régulièrement et avoir une politique de détection sérieuse.
La Côte-d’Ivoire, on le sait tous, est une terre de talents. Il n’en manquera jamais.
« La Côte-d’Ivoire est un viviers de talents. »disait le Ministre des Sports, 𝐏𝐚𝐮𝐥𝐢𝐧 𝐂𝐥𝐚𝐮𝐝𝐞 𝐃𝐀𝐍𝐇𝐎, lors de sa visite aux Eléphants à leur dernier regroupement de Marrakech au Maroc à laquelle nous avons eu l’honneur de prendre part.
Notre problème actuel n'est pas celui des binationaux mais celui de la saine émulation. Les binationaux ne sont ni nés, ni grandis ici ; il est donc logique qu'il y ait un manque d'attachement à une terre qui ne t'a pas vu naître. En plus, c’est des jeunes qui ont toujours rêvé de jouer pour les sélections A du pays où Ils sont nés ou vécu.
Si je peux me répéter le problème n'est pas au niveau des binationaux et je prendrai toujours ce cas d’école qu’est l'académie mimos sifcom qui a produit des talents mondiaux. Ils ont formé l'ossature de l'équipe nationale qui fait la fierté de la Côte-d’Ivoire en Afrique et dans le monde. A eux s'est greffé des talents venus d'ailleurs comme Didier DROGBA.
A un certain moment il faut avoir le courage de dire les choses qu’elles devraient être et s'autocentrés sur soi.
Tous ceux après qui on court, à gauche et à droite n’ont-ils pas des équivalents ici ? Souvent même nos joueurs sont meilleurs qu'eux intrinsèquement.
Il faut donc donner la chance à ceux qui veulent prouver car être dans un grand club en Europe ne veut pas nécessairement dire qu'on a plus de talent que les autres.
Je finirai par citer le Sénégal et surtout le Maroc qui nous donnent une illustration parfaite de ce que j’ai dit plus haut.
Le Maroc et le Sénégal ont priorisé la formation avec de grandes académies, la formation des formateurs et des partenariats avec des clubs d'Europe ce qui permet aux meilleurs joueurs de s'aguerrir. On voit aujourd'hui le résultat.
Aujourd’hui ce sont les binationaux marocains et sénégalais qui cherchent à intégrer les lions de l’Atlas où les lions de la Teranga.
Il nous faut donc commencer par les fondamentaux, et on l'a déjà fait.
Tous à Bouaké ce vendredi derrière nos Eléphants face au Comores pour leur première baptême dans le nouveau joyau architectural du stade de la Paix de Bouaké.