COUPE DU MONDE FÉMININE: LA MAROCAINE BENZINA PREMIÈRE JOUEUSE VOILÉE À DISPUTER UN MONDIAL

Titulaire lors du match du Maroc face à la Corée du Sud dimanche à Adélaïde, Nouhaila Benzina est devenue la première joueuse voilée à disputer une Coupe du monde féminine. Une première depuis que la FIFA a levé son interdiction du port du voile en 2014.

La Marocaine Nouhaila Benzina, 25 ans, est devenue dimanche la première joueuse voilée à disputer un match de Coupe du monde féminine, contre la Corée du Sud. La FIFA avait retiré son interdiction du port du voile il y a près d'une décennie, une disposition initialement prise pour la sécurité des joueuses.

Un hijab depuis le début de sa carrière

La défenseure marocaine n'avait pas joué le premier match contre l'Allemagne, mais elle était titulaire à Adélaïde dimanche pour la victoire contre la Corée du Sud (1-0), la première du Maroc dans un Mondial féminin. "Beaucoup de travail a été fait pendant plusieurs années, et il y a eu un résultat positif", avait déclaré la joueuse avant la compétition auprès de la chaîne Al-Jazeera.

 

Jusqu'en 2014, le port du hijab était interdit par la FIFA pour des raisons de sécurité. Une prérogative supprimée après l'apparition de hijabs sportifs développés par plusieurs grandes marques. Nouhaila Benzina elle n'a jamais ressenti de gêne à le porter: "Je porte le hijab depuis des années et j'en suis très heureuse." Elle a toujours joué avec le hijab dans ses différents clubs et le porte à chaque séance d'entraînement de l'équipe nationale marocaine.

Toujours interdit en France

L'interdiction du port du voile dans le football est toujours en place dans certains pays, dont la France. Dans une décision récente, le Conseil d'Etat français a d'ailleurs confirmé cette interdiction de la Fédération française de football après un recours du collectif des "Hijabeuses", qui réclamaient un changement réglementaire.

Le rapporteur public, Clément Malverti, avait pourtant estimé que la FFF devrait faire évoluer ses règles, demandant notamment l'annulation de l'article 1 du règlement de la FFF qui interdit depuis 2016 "tout port de signe ou tenue manifestant ostensiblement une appartenance politique, philosophique, religieuse ou syndicale". Il n'y a ni "prosélytisme", ni "provocation" dans le seul port du hijab, et aucune "exigence de neutralité" pour les joueuses licenciées de la FFF, avait-t-il dit.

 

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