Les Lionnes de l’Atlas étaient alors menées 3-0 par l’équipe de France (au final ce sera 4-0). On savait dès le coup d’envoi de la rencontre que ce serait difficile pour les Marocaines face à une équipe plus aguerrie comme le confirment les statistiques finales de la rencontre : 15 tirs au but à 1, 76% à 24% en possession de la balle, 648 passes contre 215. Les protégées de Reynald Pedros ont fait ce qu’elles ont pu et il n’y a jamais aucune honte, en sport, à être battu par plus fort que soi.

Et le bilan des équipes africaines à ce Mondial, est loin d’être négatif avec trois équipes en huitièmes de finale. Ici, il faut le dire, le football africain a fait un pas de géant. Aujourd’hui elles sont reconnues comme des équipes de qualité, capables de lutter avec les meilleures mêmes s’il y a encore quelques marches à franchir avant de briguer la couronne. Mais ceux qui ont suivi leurs matches doivent être convaincus que désormais le travail doit être réalisé à l’intérieur de chaque pays. J’ai, personnellement, été frappé par la qualité du jeu qu’elles ont démontrée. Les fédérations nationales doivent se mettre au travail. L’avenir du football féminin dépend d’elles et d’elles seules. Le public a également son rôle à jouer d’abord en allant dans les stades. Je me souviens, à l’occasion des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996 et la médaille d’or des Super Falcons du Nigéria qu’une équipe de femmes serait championne du monde avant les hommes. Je ne suis pas sûr d’avoir changé d’avis même si le temps commence à se faire long.

Alors, de grâce, retournez dans vos stades. L’avenir du football africain dépend aussi de vous.