Les Bleus sont en mesure de réaliser un début de Coupe du monde parfait. Mais pour cela il faudra battre le Danemark samedi (17h) à l'occasion du deuxième match de poule. En tête du troupe D grâce à sa victoire contre l'Australie, l'équipe de France peut se qualifier directement pour les huitièmes de finale en cas de succès. Mais les joueurs de Didier Deschamps doivent se méfier de Christian Eriksen et sa bande, pourvoyeuse de mauvais souvenirs. 

Le niveau d'alerte est en effet élevé chez les Français car le Danemark lui a "fait des misères, beaucoup de misères", selon la formule de "DD". En juin et en septembre dernier, les Bleus ont connu deux défaites face aux Scandinaves (2-1 et 2-0 en Ligue des nations). C'est notamment à cause de ces deux déconvenues que l'étiquette de favori des champions du monde en titre s'est un peu décollée avant le départ pour le Qatar.

Mais les choses ne se passent pas comme prévues puisque les Bleus ont réalisé une solide entrée en matière en battant les Australiens, tandis que les Danois sont restés muets face à la Tunisie (0-0). "On ne va pas se voir plus beau qu'on l'est, ou mettre le coq plus haut qu'il le faut", a pondéré le sélectionneur Didier Deschamps, à l'unisson de son capitaine Hugo Lloris. 

"Si on commence à regarder trop loin dans la compétition, on risque de connaître des accidents", il convient d'avancer "progressivement, avec sérénité et l'envie de bien faire", a pointé le gardien de Tottenham avant d'affronter son coéquipier en club Pierre-Emile Højbjerg et son ex-partenaire Eriksen, désormais à Manchester United. Et ce match s'annonce de taille face aux demi-finalistes de l'Euro 2021. 

"Cela reste une autre compétition, mais ça situe le niveau du Danemark, une équipe très compétitive capable de 'challenger' les meilleurs", a fait remarquer Lloris, sans s'étendre davantage. Pour Deschamps, "il faut faire en sorte d'inverser la tendance, sans parler de revanche. Ils nous connaissent, on les connaît, il y a eu une photographie sur juin, différente de celle de septembre, et la situation n'est pas la même pour demain (samedi)". A Copenhague, surtout, les Tricolores avaient complètement déjoué, avec une ligne arrière très inexpérimentée (Saliba, Upamecano et Badiashile), et sans Lloris, alors forfait, ni Raphaël Varane, préservé.