Cinq jours après l’assemblée générale élective de la fédération ivoirienne de football, l’actualité est focalisée sur « le retour sur investissement » pour le moins rapide de l’équipe de Sassandra.
Comme par enchantement, la formation de Sassandra est placée sous les feux des projecteurs. Les partenaires accourent, les supporters lambda font des dons en nature et en espèces. Le président de l’équipe est pris dans un tourbillon heureux.
La question maintenant, comment capitaliser toute cette exposition médiatique pour transformer une équipe jusque-là modeste dans ses ambitions et dans sa gestion en un véritable club professionnel?
En vérité, la vraie équation qui se pose au football ivoirien se trouve-là: en dehors de l’Asec Mimosas et deux ou trois autres, qui sortent des sentiers battus, très peu de dirigeants se satisfont de bien peu. Créer et diriger une équipe de football est une chose. En faire un modèle de gestion professionnel, en est une autre.
Les partenaires et autres sponsors ne sont pas des philanthropes. Ils protègent et cherchent à valoriser l’image de leurs sociétés respectives. Chaque sou placé sur une équipe ou un groupe donné répond à un besoin de visibilité, d’action citoyenne. À long terme, à la pénétration dans la société.
L’exemple du LYS de Sassandra est là pour rappeler à chaque dirigeant de club en Côte d’Ivoire qu’il faut se tenir prêt, chaque jour, comme un musulman ou un chrétien: tout peut arriver à tout moment. Du jour au lendemain, tout a changé pour l’équipe de la ville balnéaire. Maintenant, il faut passer le cap de la surprise, l’émotion. Changer littéralement de paradigme de gestion.