Le football ivoirien ira aux élections dans deux mois si la FIFA ne prolonge pas le mandat du Comité de normalisation mis en place depuis le début de cette année.  Et pour ne pas manquer le train de cette joute, les clubs amateurs, qui sont des membres actifs de la faîtière ivoirienne mais qui n'ont pas le droit de vote sont montés au créneau.  Ils étaient en Conférence de presse dans la commune de Yopougon, le 5 novembre, pour crier leur ras-le-bol d'être ignorés dans les différentes Assemblées générales. " Les membres actifs des clubs amateurs n’ont pas le droit de participer à l’Assemblée Générale de la FIF et y exercer  le droit de vote. Nous n’avons pas le droit d’être renseignés sur les affaires de la FIF et de prendre part aux compétitions qu'elle organise. Pire la faîtière exige des clubs de proximité, une contribution financière de 200 mille FCFA pour les compétitions qu'elle organise. Les Licences des jeunes coûtent 10 mille FCFA, soit dix fois plus cher qu’une licence de club de Ligue 1 pour des simulacres de compétitions depuis 2007 », ont-ils vigoureusement dénoncé par la voix de Kouakou Laurent, porte-parole et président de Kimi Football Club de M'Bahiakro.

Le foot amateur lésé ...

Pour ces clubs amateurs, ces différents manquements les rendent vulnérable le football de masse. Ils ont donc souhaité avoir le droit de vote, comme les autres clubs (Ligue1, Ligue2 et Division3) parce qu’étant dirigés par la même instance, à savoir la FIF. «  Il est maintenant temps que les mécanismes actuellement en place pour décider pour notre football soit élargis à tous les membres actifs comme l’exige les textes de notre statut. Nous exigeons de la faîtière qu’elle intègre les clubs amateurs qui sont membres actifs au même titre que tout autre club de Ligue 1, Ligue 2 et D3 dans l’organe de l’Assemblée Générale de notre fédération », ont-ils martelé. Le collège électorale de la FIF est de 76 clubs soit 14 de L1, 24 de L2 et 38 de D3 plus cinq groupements d'intérêt ( arbitres, médecins, anciens joueurs, entraîneurs et associations des footballeurs en activité). Les clubs amateurs ( District et Regional) ainsi que ceux du football féminin,  tous " spoliés de leurs droits" sont au nombre de 438. Dans plusieurs pays comme en France ou au Sénégal par exemple,  ces formations ne sont pas ignorées. Traoré Souleymane, président de la plate-forme « FIF modification article 32 », Deya Jésus, président de l’Union des écoles de football de Cocody , Gueu Persévérant, président des écoles de football de Port-Bouet , et Zou Paul, SG de l'union, étaient présents à la table de séance pour édifier la presse et l'opinion nationales.