Cette Afrique me dégoûte et me révolte. Une Afrique où on accepte l'inacceptable. Une Afrique où on piétine les valeurs qui donnent du sens à l'existence humaine : justice, équité, vérité, égalité... Ils veulent qu'ils dirigent la FIF sans se soumettre à la règle de la majorité. Et pourtant, ils soutenaient mordicus que ses adversaires le craignaient.
Le respect de ces valeurs permet aux uns et aux autres d'avoir les mêmes chances de réussite dans la société.
Le processus électoral de la FIF, interrompu et annulé par la FIFA, sans raison valable, si ce n'est que pour sauver le soldat Didier Drogba, dont la candidature a été invalidée, à raison du reste pour n'avoir pas rempli les conditions d'éligibilité édictées par le code électoral de l'institution fédérale. Il s'agissait pour tous les candidats à l'élection à la présidence de la faîtière de la discipline reine d'avoir le parrainage d'au-moins 8 membres actifs de l'organe de gestion du ballon rond local. Malgré le fait que l'ex-capitaine des Eléphants n'a pas pu remplir les critères pour la validation de sa candidature, son ami, le tout-puissant président de l'organisation basée, à Zurich, en Suisse, l'homme, qui a des démêlé avec la justice suisse, pèse de tout son poids pour éviter que son protégé se soumette à la règle de la majorité.
Oui, Gianni Infantino, qui a organisé, le mardi 4 mai dernier, un show à l'honneur de l'icône du football ivoirien, dans la commune d'abobo, au lycée moderne, veut enlever, aux dirigeants de clubs et de groupements d'intérêt, leur droit de choisir celui qui doit diriger leur association. Le monde à l'envers.
Par ailleurs, les fanatiques de l'enfant de Niaprahio, qui criaient haut et fort que ses adversaires, qui savaient qu'ils allaient les battre à plate couture lors du scrutin présidentiel de l'instance dirigeante du sport roi local, ne veulent plus que leur champion se mesurent à ces derniers. Pour ce faire, ils militent pour que celui qui a vaincu l'adversité sur les pelouses des stades de football, le combattant, qui a affirmé qu'il ne se lance pas dans un combat lorsqu'il n'est pas sûr de le gagner, ne veulent plus qu'il affronte ses concurrents. Et cela, dans les urnes. C'est à n'y rien comprendre.
Après avoir longtemps défendu qu'il fallait que Didier Drogba soit autorisé à candidater pour le poste de président de la FIF, on constate, contre toute attente que les soutiens de l'ex-attaquant de Chelsea défendent le consensus prôné par les présidents de la FIFA et de la CAF. Et ce, à l'occasion de leur récent séjour sur les bords de la lagune Ebrié. Comment les personnes qui soutiennent Didier Drogba, un compétiteur, refusent que ce dernier se soumette à une compétition électorale? Alors que le champion d'Europe 2012, s'est battu pour obtenir la position qui est la sienne, ses partisans militent pour le consensus. Ce choix va à l'encontre des valeurs qu'il incarne.
Nous nous demandons pourquoi ceux qui disaient qu'il fallait autoriser sa candidature, afin qu'il puisse se mesurer aux autres prétendants au fauteuil du défunt locataire de la maison de verre de Treichville, se rétractent soudainement en optant pour le consensus. C'est à croire qu'ils se sont rendus compte que leur icône n'est pas capable de battre Sory Diabaté et Idriss Diallo dans les urnes. Ceci explique donc cela.