Tout le monde le sait : le processus de l'élection du président de la fédération ivoirienne de football a été interrompu par la FIFA après la publication de la liste des candidats retenus. Avant cela tous les postulants à la candidature étaient d'accord pour aller à l'élection.
Alors pourquoi maintenant certaines personnes veulent qu'il y ait un consensus autour d'un candidat ? Pourquoi ne pas l'avoir sollicité avant le déclenchement du processus électoral ? Pourtant il y eût des esquisses de rapprochement qui ont échoué. Le candidat Sory Diabaté a tenté d’une approche avec Didier Drogba mais cela n'a pas été concluant. Idriss Diallo a également voulu faire équipe avec Drogba mais ce dernier a exigé d'être tête de liste. Chose qu’Idriss a refusée. Le consensus (ou l'Union c'est selon) n'a pu se réaliser par la faute de Didier Drogba qui voulait dans les deux cas que Sory Diabaté et Idriss Diallo soient ses " accompagnateurs " .
Si lui il a refusé de suivre les autres avant, pourquoi ceux-ci accepteraient-ils de le faire aujourd'hui ? Douterait-il (Drogba) de ses forces et de ses atouts aujourd'hui au point de demander le consensus autour de sa personne ? Tout porte à le croire.
Avant le lancement du processus de l'élection du président de la FIF, l'icône nationale avait surestimé ses forces et ses chances. Certains acteurs du football national lui avait vendu du vent, des chimères. Alors il pensait que l'affaire allait passer comme lettre à la poste. Mais grande fût sa surprise lorsqu'il fut incapable d'obtenir de simples" petits " parrainages pour être candidat à l'élection du président de la FIF.
L'arrêt brutal du processus fut pour lui une bouée de sauvetage inespérée. Sentant leur poulain en difficulté, le Parrain Infantino et le Capo Motsepe volent donc à son secours en proposant l'idée d'un consensus dont il serait le bénéficiaire .
En clair Drogba ne veut pas aller à une élection ouverte parce qu'il est certain de ne pas gagner. Il n'a même pas le 1/4 de l'électorat selon des estimations sûres et fiables. Aujourd'hui il connaît très bien la réalité du terrain, ce qui n'était pas le cas il y a quelques mois. Ce ne sont pas les dizaines de millions distribués à certains membres d'actifs, groupements d'intérêt, hommes de médias et de cyber-activistes qui vont changer ou renverser la donne.
Pour Sory Diabaté et Idriss Diallo le consensus n'est pas à l'ordre du jour. Allons aux élections, le vainqueur dirigera la fédération et les vaincus attendront la prochaine échéance électorale pour postuler à nouveau s'ils le désirent et remplissent les conditions.
" Il est mieux de mourir les armes à la main que de capituler en renonçant au combat, lâchement ", a dit Babemba Traoré roi du Kenedougou (Sikasso), face aux français qui étaient aux portes de sa capitale en 1898 !
Le consensus est un acte libre, on ne l'impose pas. Ce qui est de vrai est vrai.