Le CONOR lui-même dit qu'il va respecter les délais. S'il ne le fait pas, c'est qu'il aura menti à tout le monde. D'abord aux autorités ivoiriennes qui l'ont accompagné, ensuite à la FIFA qui l'a nommé et enfin à toute la communauté sportive nationale, notamment les clubs de football.
Par conséquent, il faudra, donc le sanctionner et non l'encourager dans son incompétence et son irresponsabilité.
C'est pourquoi, il faudra le remplacer et non prolonger sa mission. Le CN-FIF aura échoué. Et quand quelqu'un a échoué, on le dégage pour prendre des personnes plus compétentes.
Pour ne pas davantage mettre en péril le football ivoirien qui a de solides fondamentaux.
La Côte d'Ivoire est la seule nation au sud du Sahara (hormis l'Afrique du Sud et à un degré moindre le Nigéria) à injecter directement plus de deux milliards de Fcfa dans le fonctionnement des clubs. Près de la moitié de cette somme provient de droits télé payés par le diffuseur CANAL+. Si la normalisation est prolongée, cela voudra dire que le sport roi local sera définitivement plongé dans l'instabilité et cela pourrait pousser le diffuseur de la Ligue 1 à partir.
Déjà pour la saison annoncée, le diffuseur CANAL + a refusé de signer pour 5 années comme le souhaitait la normalisation. Il a proposé un an et il a drastiquement baissé la valeur du contrat.
Par ailleurs, la Côte d'Ivoire a trop d'échéances importantes: il faut permettre à ceux qui connaissent le football de reprendre en main la sélection de Côte d'Ivoire. A la vérité, le CONOR n'a pas la maîtrise de la gestion d'une équipe nationale.
Pour rappel, la normalisation est un régime d’exception. Ce régime n’a pas vocation à s’éterniser. La fin de la normalisation marque le retour à la normalité nécessaire pour le développement du football en Côte d’Ivoire.