Football Ivoirien : Le règne du comité de normalisation

Bienvenue dans le monde de la vanité et du catastrophisme. On y cultive la futilité. Un univers absurde qui déconstruit le sport roi local. 

 

Lorsqu'on jette un coup d'œil sur l'histoire récente du football ivoirien, on se souvient qu'à chaque début de saison, les clubs de Ligue 1, Ligue 2 et Division 3 recevaient, la moitié des droits télé et des subventions. Ce n'est plus le cas, aujourd'hui, depuis l'a prise de pouvoir du Comité exécutif,  non élu, installé par la FIFA.  Et cela, sous le fallacieux prétexte que les championnats ne dureront que quelques mois. Et pourtant, les effectifs des différentes équipes sont passés de 30 à 40 joueurs. Cette situation, causée par la crise sanitaire de la Covid-19, entraîne une augmentation des charges salariales des clubs. Ce qui veut dire que les associations sportives seront plus pauvres qu'il y a quelque temps. 

Pendant qu'ils traitent les membres du Comité exécutif sortant de la FIF de tous les noms d'oiseaux, ces derniers, au moins, remplissaient leurs obligations. Et ce, en organisant toutes les compétitions. Il n'est pas certain que la normalisation organise le championnat de D3. Il faut rappeler que celui de la Ligue 2 a été reporté et on ne sait pas quand il débutera. Les anciens dirigeants fédéraux faisaient la promotion totale de la Ligue 1. Avec le CONOR, seuls les abonnés de Canal+ auront le privilège de suivre les matches de l'élite du ballon rond local. La grande majorité des amoureux du sport roi, qui regardait cette épreuve grâce à la RTI, est oubliée par Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs. Il faut bien reconnaître que du temps de la gouvernance du défunt président de l'institution fédérale, Sidy Diallo, le ballon rond se portait mieux. Il présentait un meilleur visage. 

Depuis l'avènement du comité de normalisation, il fait pâle figure comparé à ce qui se faisait. Alors que les représentants de l'organisation basée, à Zurich, en Suisse, ont trouvé 80 millions Fcfa sur le compte NSIA, 187 millions Fcfa sur le compte BNI, et  reçu aussi 192 millions Fcfa, fin février 2021, au titre de la parafiscalité, qui leur permettraient de payer 2, voire 3 mois de salaire, ils ont été incapables d'assurer tous les salaires. Cela s'appelle de l'incompétence.

Pour preuve, la société de gardiennage et le personnel d'entretien accusent des arriérés de salaires. 

Le Comité exécutif élu de la FIF, avec le même niveau de ressources, sans avoir perçu,  pendant 2 ans, les coûts opérationnels de la FIFA destinés à couvrir les charges de fonctionnement de la maison de verre de Treichville, réglait régulièrement les charges salariales jusqu'à son départ. Comment peut-on affamer des travailleurs et dans le même temps faire croire qu'on est compétents?

A la vérité, les membres du CONOR ont un problème de perception de la réalité. Ils ont ce problème parce que le bien-être des travailleurs de la Fédération de football n'est pas leur priorité. Il en est de même de celui des acteurs du football ivoirien. Ces derniers, qui se sont rendu compte que leur quotidien ne correspond pas à la représentation qu'en font Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs, regrettent déjà l'ère Sidy Diallo. Ils sont conscients du désastre vers lequel les conduisent, les représentants de la FIFA.

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