On entend dire, ici et là, que le problème du football ivoirien réside dans le fait que ses textes sont mal rédigés. Il est certes vrai que certains articles des statuts et du code électoral de la faîtière de la discipline reine contiennent des insuffisances, mais elles ne constituent pas le vrai problème du football local. Le vrai problème c'est le refus d'appliquer les règles démocratiques.
Pour preuve, le président de l'une des grosses écuries du sport roi ivoirien, Ce dernier se reconnaîtra, lors de sa rencontre avec les membres du comité de normalisation, il y a quelques jours, a demandé à Mariam Gabala et à ses collaborateurs de ne pas se presser à accomplir leurs principales missions, à savoir toiletter les textes et organiser l'élection du président de l'institution fédérale. Il leur a même dit qu'il pouvait rester à la maison de verre de Treichville pendant 10 ans.
Si l'on tient compte de l'avis de ce dirigeant de club, qui désire que le comité de normalisation s'éternise à la FIF, on comprend aisément que le problème du football ivoirien est lié à un problème de personnes et non à une affaire de textes.
On sait tous que tous les candidats à l'élection à la présidence de la FIF étaient unanimes sur un fait: toiletter les statuts et le code électoral de l'instance dirigeante du ballon rond. On pouvait proposer de nouveaux textes lors d'une Assemblée générale. Et puis on allait avancer. Pour changer les textes de la Fédération de football, on n'avait vraiment pas besoin de la mise en place d'un comité de normalisation.
A dire vrai, le vrai problème du football ivoirien, ce sont les problèmes de personnes qui n'ont rien à voir avec la discipline reine. Par conséquent, le comité de normalisation ne peut rien apporter aux problèmes de personnes. Et pour cause, on ne peut pas demander à Roger Ouégnin d'aimer Sory Diabaté. On ne peut pas également demander à un ancien membre du Comité exécutif sortant de la FIF, à qui on a refusé de donner des commissions sur le contrat d'un partenaire de l'organe dirigeant du sport roi local, qui est devenu son plus grand opposant, d'aimer ses ex-compagnons. On ne peut pas aussi demander à un confrère, qui a été viré d'un hôtel où les Eléphants étaient au vert, une situation qu'il a prise comme une humiliation, de vanter les mérites des responsables fédéraux.
La vraie solution aux problèmes du football ivoirien, c'est d'appliquer les règles démocratiques. Il faut laisser le vainqueur de l'élection de la Fédération ivoirienne de football gouverner.
Si on n'est pas d'accord avec sa gestion, il faut attendre la prochaine Assemblée générale élective pour le sanctionner.
Si on ne respecte pas le jeu démocratique, même si Didier Drogba est élu président de la FIF, ceux qui ne l'aiment pas vont parasiter son mandat.