Si rien n'est fait, les "sauveurs" du football ivoirien risquent de le tuer. Comme des pompiers pyromanes, les membres du CN-FIF aggravent les maux qu'ils disent être venus combattre.
En effet, le CONOR et ses experts, en villégiature, qui ont déserté le siège de la FIF, prennent du bon temps dans un endroit chic de la capitale de la Côte d’Ivoire, Abidjan, pour dit-on réfléchir sur l'avenir de l'institution fédérale. Et ce, en compagnie d'invités venus de l'extérieur. Alors qu'on dit que les caisses de la FIF sont vides, on laisse les nombreuses salles de réunion de la maison de verre de Treichville pour louer une salle ailleurs et créer ainsi des dépenses inutiles.
Alors que Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs prétendent parler du développement du football local, les membres actifs de l'association qui dirige le ballon rond sont snobés. Ils n'ont même pas droit à la parole. Par ailleurs, d'autres amis de la dame de fer du sport roi, c'est à croire que c'est un effet de mode, annoncent, eux aussi, une journée de réflexion sur le football ivoirien. Comment peut-on réfléchir sur l'avenir d'une association, dont on n'est pas membre? Quelle est, donc, cette étonnante trouvaille ?
Des avocats, des menuisiers, des pharmaciens, des policiers, des gendarmes, des médecins, des juges... qui vont consacrer leur temps à parler de l'avenir d'une organisation, dont ils ne sont pas membres actifs. C'est comme si les mathématiciens, convaincus de leur intelligence, décident de mettre de l'ordre dans l'association des magistrats qu'ils ne trouvent pas suffisamment développée et bien organisée. C'est à n'y rien comprendre.