Le Maroc nous a donné une belle leçon. Ce n’était pas donné à tout le monde de briser ce plafond de verre. D’autant que cette équipe a changé de sélectionneur à quelques mois de la Coupe du monde.
Ce qu’a fait Walid Regragui, en si peu de temps, est juste impressionnant. Il a réussi à décomplexer ses hommes. Il a instauré une rigueur tactique. Et ses joueurs adhèrent totalement à ses idées. Que ça soit les titulaires ou les remplaçants. Même sans Nayef Aguerd, Romain Saïss et Noussair Mazraoui, les Lions de l’Atlas ne perdent pas au change. La qualité était au rendez-vous. Aucun joueur n’a cédé à la panique. La preuve que les Marocains ont énormément travaillé sur l’aspect mental.
Notre prochain objectif doit être d’avoir une équipe très compétitive. Comme je l’ai dit, en Afrique, il y a un nivellement vers le haut. On doit donc aller au-delà de l’état d’esprit. Il est important d’avoir des certitudes à tous les postes. On doit faire un vrai travail de scouting. Les Sénégalais sont énormément présents en Europe et ailleurs. Le Maroc a perdu des joueurs cadres, mais ça ne l’a pas empêché de s’offrir le Portugal. Parce que tout simplement, les remplaçants étaient au niveau! Quand j’insistais sur la concurrence, c’était pour éviter d’être en difficulté le jour où il y aurait des absents. La France, adversaire des Lions de l’Atlas, a perdu des joueurs cadres: Ngolo Kanté, Paul Pogba, Presnel Kimpembe, Karim Benzema, récent Ballon d’Or, Lucas Hernandez, Christopher Nkunku. Malgré tout, elle est présente dans le dernier carré parce que les autres ont fait le travail. D’ici la prochaine CAN, on doit exiger d’avoir des joueurs compétitifs. Cette élimination et ce parcours du Maroc vont au moins nous permettre de redescendre sur terre. Car depuis le succès des Lions de la Téranga au Cameroun, c’était difficile de critiquer cette équipe. Le haut niveau et la suffisance ne riment pas ensemble!