Pour les footballeurs, les places deviendraient chères. Pour certains clubs, il faudrait s'habituer à la sobriété. La Ligue de football professionnel (LFP) songe à limiter la taille des effectifs en Ligue 1 afin d'assainir les finances du championnat, selon une indiscrétion rapportée samedi par L'Équipe. Une réflexion serait actuellement en cours, sans que rien ne soit pour le moment acté.

Pour le moment, la tendance est de fixer une limite à 25 contrats professionnels par club. Les premiers contrats pros signés par les jeunes joueurs ne seraient pas soumis à cette restriction.

Cette limite existe ailleurs

Le seuil de 25 joueurs est utilisé en Ligue des champions, mais aussi en Liga et en Premier League. Les règles ne sont pas toujours les mêmes. Joueurs formés au club, formés dans le pays, âge minimum... Les critères varient en fonction des compétitions, mais visent tous à empêcher la formation d'effectifs pléthoriques, dans lesquels des joueurs ne jouent jamais.

En France, la Direction technique nationale (DTN) de la Fédération française de football aurait constaté que les entraîneurs de Ligue 1 utilisent essentiellement 16 ou 17 joueurs sur la saison. À titre d'exemple, le PSG présente 32 joueurs sur la page "effectif" de son site internet.

L'UNFP est réticente

La réflexion ne serait pas seulement menée par la LFP, mais aussi par les syndicats de clubs et de joueurs. L'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP) voit cette mesure d'un mauvais œil. Pour elle, cette mesure profiterait essentiellement aux clubs, en vue de l'arrivée de la Ligue 1 à 18 équipes pour la saison 2023-2024. "On peut penser que les clubs vont réduire leur effectif tout en cherchant à se prémunir d'une relégation, synonyme pour beaucoup d'incident industriel", estime, citée par L'Équipe, l'UNFP qui peut également craindre une poussée de chômage dans la profession.

Pour la LFP, l'enjeu est aussi d'améliorer les finances des clubs. Avec la limite de joueurs, les masses salariales chuteraient vraisemblablement. L'été dernier, Jean-Marc Mickeler, patron de la DNCG, le gendarme financier du football français, considérait sur BFM Business que les dirigeants de clubs devaient suivre cette voie pour combattre "le déséquilibre et l’inélasticité des charges par rapport aux revenus récurrents".