Retrait de la course à la présidence de la CAF : Anouma n'a pas bradé les intérêts de la Côte d'Ivoire

Jacques Anouma a annoncé, le vendredi 5 mars 2021, son retrait de la course à la présidence de la CAF. Et ce, suite au deal de la FIFA de faire l'unité des candidats de l'Afrique de l'Ouest, à savoir le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et l'Ivoirien Jacques Anouma, autour de la candidature du Sud-Africain Patrice Motsepe. 

 

La décision prise par l'ex-locataire de la maison de verre de Treichville, de se ranger derrière la proposition de Gianni infantino de faire du patron du Mamelodi Sundowns, le successeur d'Ahmad Ahmad, a suscité diverses réactions de nombreux amoureux du football local et continental. Ces derniers la condamnent, car ils pensent qu'il aurait pu aller au bout de son ambition de briguer le poste de président de l'organisation basée, au Caire, en Egypte. Et cela, malgré la farouche volonté de l'Italo-Suisse de voir son poulain, Patrice Motsepe, prendre la tête de l'instance dirigeante du ballon rond continental.  

Nous comprenons les déçus du retrait de la candidature du natif de Memni dans sa quête du poste de président de la CAF. Cependant, nous sommes convaincus que Jacques Anouma n'a pas bradé les intérêts de la Côte d'Ivoire.  Par ailleurs, nous indiquons que le pays des éléphants a une CAN à organiser en 2023. Ce qui va se passer le 12 mars prochain, à Rabat, au Maroc a un lien avec l'organisation de cette compétition. 

En attendant, la tenue de l'Assemblée générale élective de l'institution continentale, nous sommes persuadé que l'ancien président de la FIF s'est retiré de la course au fauteuil d'Ahmad Ahmad en n'abandonnant pas les intérêts de son pays.

Nous voudrions rappeler aux uns et aux autres qu'une élection n'est pas gagnée d'avance. Il y a plusieurs paramètres qui entrent en jeu. Ce sont 54 nations qui décident de qui doit gérer le ballon rond africain. Par conséquent, de nombreux intérêts sont en jeu à l'occasion de ce scrutin. 

Il y a un adage qui dit qu'il vaut mieux un mauvais arrangement qu'un bon procès.

Nous ne pouvons, donc, pas imaginer que Jacques Anouma soit allé à l'arrangement proposé par l'association dirigée par Gianni infantino en bradant ses intérêts et ceux de la Côte d'Ivoire. Il ne faut pas oublier qu'il a tenté, vainement d'obtenir une candidature unique des représentants de l'Afrique de l'Ouest. C'est la preuve qu'il a prôné leur union, car convaincu qu’en étant unis,  la CAF pourrait être plus forte. Quand on adopte une telle démarche, et que le plus grand nombre va dans une même direction, le bon sens voudrait qu'il se plie à la loi de la majorité.

Avec l'existence du gouvernement ivoirien, des pays amis et de ses compatriotes, certaines personnes pensent que Jacques Anouma peut faire ce qu'il a envie de faire? Il ne faut pas infantiliser les gens.

Ce n'est pas parce que toute la vérité n'est pas connue qu'il faille donner dans la démesure. Soyons un peu sérieux. De quoi est-il question? Ce sont 54 nations qui élisent le président de la CAF. Nous demandons de citer au moins un seul président de fédération qui s'est levé pour dénoncer le deal de la FIFA.  Aucun. La question est valable pour les gouvernements africains.  

Pourquoi vouloir être plus royaliste que le roi. Le désir de Gianni Infantino de faire de Motsepe le président de la faîtière du ballon rond continental convient à tous. Ne soyons pas prétentieux.  Évitons de jeter le bébé avec l'eau du bain.

 

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