Ce projet voulant reléguer au second plan la Ligue des champions est "un club fermé", "dissident des institutions existantes", a révélé, à Montreux, l’Italo-Suisse, à l’occasion de l’ouverture du congrès annuel de l'UEFA, l'instance européenne du football.

"Soit vous êtes dedans, soit vous êtes dehors. Vous ne pouvez pas être à moitié dedans et à moitié dehors", a-t-il précisé.

Le patron de l’institution du ballon rond mondial a brandi, à nouveau, la menace de l'exclusion des clubs dissidents et de leurs joueurs de toutes les compétitions nationales et internationales. Il n’a toutefois pas cité de mesures concrètes.

"Les promotions et les relégations sont un modèle qui a été couronné de succès", a insisté Gianni Infantino qui ne veut pas entendre parler du  système de ligue quasiment fermée, où les clubs fondateurs auraient leur ticket garanti chaque saison, au lieu de devoir se qualifier lors des championnats nationaux.

La prise de parole d'Infantino au congrès de l'UEFA était particulièrement attendue par le monde européen du football, qui a besoin de la FIFA pour mater les clubs sécessionnistes. Et ce, en bannissant leurs joueurs des compétitions internationales avec leurs sélections.

Il faut noter que le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, avait également dénoncé le projet de la Super League initié par six clubs anglais, trois espagnols et trois italiens. "Le modèle sportif européen est une approche unique (...) fondée sur l'ouverture d'une compétition équitable qui donne la priorité au mérite sportif. Ce modèle est menacé aujourd'hui (...), défié par une approche purement guidée par le profit", a-t-il soutenu.

Pour rappel, les douze clubs dissidents ont secoué l'Europe du foot, dans la nuit de dimanche à lundi, en annonçant la création de la Super League, qu'ils veulent lancer au plus vite pour concurrencer la traditionnelle Ligue des champions de l'UEFA. Affaire à suivre.