Les acteurs du football ivoirien, qui ne soutiennent pas le projet" Renaissance ", sont considérés comme des parias de la société, des souillures par les drogbaphiles. Ils sont rejetés, attaqués, malmenés, incendiés...
Les membres du Comité exécutif sortant de la FIF ont eu tort d'offrir deux CAN à la Côte d'Ivoire. Ils sont traités comme des moins que rien. Disons-le tout net : ils sont traités de tous les noms d'oiseaux par les partisans de l'ex-capitaine des Éléphants. Même mort, Sidy Diallo, paix à son âme, depuis sa tombe au cimetière de Williamsville, continue d'être l'objet du cynisme des drogbaphiles.
A la vérité, tous ceux qui ont osé se détourner du programme de Didier Drogba sont soumis à un traitement choc.
Des anciens footballeurs, des footballeurs en activité, des hommes de médias, des artistes... subissent, tous les jours, les attaques des fanatiques du champion d'Europe 2012. Et leurs faits d'armes, il faut dire que ce sont des combattants pour la cause du Dieu Drogba, sont célébrés sur la plateforme des présidents de clubs qui portent la candidature à l'élection à la présidence de l'institution fédérale de l'ancien buteur de l'Olympique de Marseille.
Tous ceux qui ne chantent pas la gloire de Didier Drogba, porté au rang de Dieu, sont pris à partie par les anges du Dieu vivant. Et pour cause, de simples mortels, qui ne veulent pas s'aplatir devant l'être supérieur, qui est en mission divine pour sauver le football ivoirien, ne méritent pas d'exister. Cyril Domoraud, Bonaventure Kalou, Hamed Ouattara, Aruna Dindane, Ben Salah, Serges Kassi... en savent quelque chose.
Le constat est clair, tous ceux qui ne vénèrent pas le Dieu Drogba, cela est su de tous, sont des damnés qu'on doit brûler vifs.
Comme les tortionnaires au service du tout-puissant Drogba, de véritables idolâtres, se sont rendu compte que les méthodes qu'ils utilisent ont montré leurs limites, et que leur Dieu n'est pas vénéré par certains mortels, ils changent leur fusil d'épaule. Ils jouent la carte de la victimisation.
En effet, des acteurs du ballon rond local refusent d'accepter le deal proposé par le président de la FIFA, Gianni Infantino, le fameux consensus, afin d'installer Didier Drogba à la maison de verre de Treichville. Ses partisans tentent, en vain, de faire croire que leur idole est la victime de simples mortels qui ne veulent pas la voir accomplir sa mission de sauvetage de la discipline reine, dont l'existence serait fortement menacée. Ils présentent celui qu'ils vénèrent comme un martyr des forces rétrogrades qui ne souhaitent pas le progrès du football ivoirien. Pour ce faire, ils ambitionnent soustraire leur Dieu à la vérité des urnes, car ils savent qu'il y sera battu.
Les tortionnaires des personnes qui ne soutiennent pas "La Renaissance ", traquées, malmenées, insultées, menacées de mort... et ce, pour leur refus de se soumettre au démiurge Didier Drogba, le créateur du sport roi, crient à l'injustice.
Aux adorateurs du seigneur Drogba, nous disons que la solution qu'ils proposent, pour disent-ils sauver le sport roi local, est devenue le problème de cette discipline. Et pour cause, leur messie a contribué à agrandir le fossé qui séparait les acteurs du football ivoirien. Par sa volonté divine, les mortels qui refusent de l'adorer sont jetés dans la géhenne. Cela rappelle étrangement le feu qui consumait l'équipe de Côte d'Ivoire lorsqu'il en était le capitaine. On comprend aisément comment l'égoïsme d'un Dieu peut détruire l'harmonie entre les humains.
Force est de constater que Didier Drogba, le Dieu des stades, adulé par des millions d'Ivoiriens, à cause de son ego surdimensionné, sans lui point de salut, est en train de réunir les ingrédients qui conduiront à l'explosion du monde du sport roi local.