Sale temps pour le tout puissant président de la FIFA, Gianni Infantino. Le successeur de Sepp Blatter a subi un nouveau revers judiciaire.
Alors qu’il voulait avoir accès au dossier pénal et aux éléments de preuves, et cela, avant son audition, la demande de l’Italo-Suisse a été rejetée suite à une décision du Tribunal pénal fédéral suisse. En effet, le patron du football mondial a concédé une nouvelle défaite judiciaire. Visé par une procédure pénale, en Suisse, depuis le mois de juillet 2020, le faiseur de roi en Afrique, n’aura finalement pas accès au dossier pénal avant qu’il ne soit auditionné par le procureur extraordinaire helvétique, Stefan Keller. C’est la preuve que le pouvoir de l’Italo-Suisse, qui règne en maître sur le continent africain, a des limites.
Dans un arrêt rendu, au début du mois de mars, le Tribunal Pénal Fédéral (TPF) suisse a rejeté le recours déposé par l’homme qui gouverne, à distance, la CAF. Et cela, dans le cadre de l’enquête relative à ses trois rencontres secrètes, sans procès-verbal à l’appui, qu’il a eues, en 2016 et 2017, avec l’ancien procureur suisse Michael Lauber qui avait en charge les procédures pénales visant l’organisation basée, à Zurich, en Suisse, entre 2015 et 2019. A cause de ces rendez-vous informels, Gianni Infantino est dans le collimateur de la justice suisse.
Stephan Keller, le procureur extraordinaire helvétique, devenu le cauchemar du patron de l’instance dirigeante du ballon rond mondial, dans un communiqué publié le lundi 8 mars dernier, a rappelé que ce dernier avait déposé un recours auprès de la juridiction qu’il dirige afin d’avoir accès aux transcriptions des auditions dans le cadre de la procédure qui le vise. Keller a rejeté la demande de Gianni Infantino au motif qu’il ne devait pas avoir accès au dossier avant son interrogation. Et ce, en conformité avec le code de procédure pénale suisse.
Comme on le constate, le boss de la FIFA, à qui on déroule le tapis rouge en Afrique, et qui s’immisce, outrageusement, dans les affaires de la CAF, au point d’en désigner le président, s’est vu refuser sa demande par le procureur Stephan Keller.